Gonflement du cou, fatigue, prise de poids, perte de cheveux, mémoire défaillante… Et si vous étiez carencé en Iode ? Découvrez où trouver cet oligoélément essentiel nécessaire à la fonction thyroïdienne…
L’Iode n’évoque pas simplement le parfum un peu salé des embruns de bord de mer. C’est surtout un oligoélément essentiel nécessaire à la fabrication des hormones thyroïdiennes.
La thyroïde, c’est cette grosse glande en forme de papillon qui se trouve à la base du cou. Sans elle, rien ne fonctionne dans l’organisme. Poids, humeur, thermostat, cerveau, cœur… Elle permet d’assurer un fonctionnement optimal à l’ensemble des organes du corps. Pour cela, elle fabrique des hormones thyroïdiennes qu’elle envoie « travailler » dans tout l’organisme. Le principal ingrédient de ces précieuses hormones, c’est l’Iode. C’est pourquoi il vaut mieux éviter d’en manquer !
La carence en Iode se manifeste en 10 symptômes connus : goitre ou gonflement de la base du cou, fatigue et manque d’énergie, dépression, troubles de la mémoire, frilosité, prise de poids, peau sèche et chute de cheveux, baisse du rythme cardiaque, constipation, règle abondantes et irrégulières, crampes.
Au 19ème siècle, de nombreuses personnes étaient carencées en Iode, tout particulièrement dans les régions de montagne éloignées de la mer, comme les Alpes où l’on pouvait observer des gens avec d’énormes goitres et un retard mental. Cette maladie était appelée le « crétinisme » et on en a tiré l’expression peu aimable de « crétin des Alpes ».
Au 20ème siècle, l’introduction d’Iode dans le sel de table a permis d’équilibrer les apports de cet oligoélément dans les pays développés. Néanmoins, l’Iode fait aujourd’hui partie des oligoéléments les plus souvent carencés dans le monde, en grande partie chez les jeunes femmes et chez les jeunes mamans.
Comment éviter le risque d’hypothyroidie et ses effets indésirables, et être sûr de consommer suffisamment d’Iode au quotidien ? En mangeant des aliments à forte teneur en Iode, bien sûr, comme le sel de mer. Les meilleures sources alimentaires sont les poissons, les fruits de mer (crustacés, coquillages, …) et les algues. On trouve également de l’Iode dans le jaune d’œuf et les fromages, ainsi que dans les produits céréaliers.
Pour répondre aux besoins quotidiens du corps humain, il faut penser à mettre au menu saumon, poissons gras comme maquereaux anchois et sardines, ou encore laitages, tout comme on donnait aux enfants leur cuillerée d’huile de foie de morue autrefois.
Il faut savoir que si vous manquez d’Iode, il vaut mieux éviter de consommer des crucifères (chou, brocoli, chou-fleur, chou Romanesco, etc) qui empêchent de fixer cet oligoélément.
Pour vérifier le bon fonctionnement de votre thyroïde, votre endocrinologue ou votre médecin traitant vous demandera sûrement de faire contrôler une fois par an votre taux de THS (Thyroid Stimulating Hormon) au moyen d’une prise de sang. Et votre pharmacien vous conseillera sur le meilleur moyen de vous supplémenter en Iode.
Notre conseil :
S’il faut éviter de trop saler les aliments, un apport en sel marin iodé reste un bon moyen d’éviter les carences en Iode. En alternative et pour varier vos repas, vous pouvez aussi saupoudrer vos salades, vos pâtes et votre riz avec des algues en paillettes, comme la spiruline, le wakamé ou le fucus.